Pré-adolescence | titre | collection | personnages | thèmes | retours |
Gaby est les garçons, d’Adrien Cornaggia | Editions théâtrales jeunesse (2018) | 3 personnages, un groupe de hip hop, des voix | amitiés, amour, jeux, mort/ deuil, sexe, été, relations familiales, intertextualité (Harry Potter), transversalité (musique, cinéma), ennui | 3 enfants (passage en 6e), jouent un été ensemble. Ils jouent à être des héros de roman (Hermione), de films (Tom Cruise) des chanteurs, à faire comme leurs parents -mots très crûs sur le sexe), à se lancer des défis jusqu’à mourir. Étrange, très dérangeant, violent. | |
Pingouin, Discours amoureux, de Sarah Carré | Editions théâtrales jeunesse (2021) | 2 personnages | amour, jeux de mots, jeux amoureux, intertextualité (Barthes, Abélard et Héloïse), humour | Drôle et plutôt “léger”. Fait écho à Ouasmok. On se demande tout de même si les enfants (pré-ados) sont tellement obsédés par l’amour et le couple. | |
Ados | |||||
Maelström, de Fabrice Melquiot Alice pour le moment de Sylvain Levey | L’Arche jeunesse (2 018) Editions théâtrales jeunesse 2008 | 1 personnage (une jeune fille) 20 personnages 4 rôles principaux | handicap (surdité), déception amoureuse monologue intérieur, violence, réflexion sur soi plus tard, sa propre mort, dispositif scénographique exil, errance, précarité et migration ; première fois/amour et amitié ; entre-deux ; intertextualité Lewis Carroll ‘Alice au pays des merveilles) et autres contes | Travail intéressant sur le rapport au monde d’une jeune fille sourde, sur la difficulté à l’adolescence du rapport amoureux, de la réciprocité de l’attirance, sur la découverte du regard ou des actions atroces envers les personnes handicapées (entre autres – explication sur le nazisme et le handicap) Intéressant pour entrelacement de la question de la migration et de l’adolescence comme expériences de l’entre-deux ; alternance entre monologues-récits et dialogues | |
Gros, de Sylvain Levey | Editions Théâtrales, 2022 | 1 monologue | enfance, contexte social et rapport à la nourriture, parcours de vie, vivre avec un surpoids | Texte intime, aux émotions variées dont l’humour dont le fil rouge est le lien à la nourriture, l’image de soi quand on mange trop et qu’on est en surpoids, la découverte du théâtre. Entrelacement avec une réflexion sur la nourriture dans les classes populaires dans les années 80 | |
Anissa/ Fragments, de Céline Bernard | Editions Théâtrales jeunesse, 2019 | une vingtaine de personnages a minima ; choeur ou individu | lycée, exil, mineur isolé, amour, amitiés, lien avec les services sociaux et la justice, désobéissance | Enquête fragmentaire autour d’un personnage, Anissa, mineure en exil qui a disparu à la suite d’un contrôle sur son âge. Découverte de l’amour, de la réalité de l’exil et de la précarité par des ados, de la solidarité. Mise en perspective avec les services de l’Etat pour aider ou contrôle. |
Plutôt vomir que faillir de Rebecca Chaillon | Editions L’Arche, coll “Des écrits pour la parole”, 2023, texte intégré dans le volume Boudin Biguine Best of Banane | Pas de distribution explicite. Série de séquences titrées sous forme de monologues. | adolescence (insistance sur le biologique, crudité), genre/queer, identité culturelle, rapport aux parents et aux adultes, image filée de l’alimentation (vomissement, régurgitation, gavage, boulimie) pour métaphoriser le rapport à la culture dominante, à l’autorité et à la norme. | Mise en évidence des questionnements identitaires du moi à travers la forme monologuée, travail sur oralité,poésie, crudité/corporéité/ retours/anaphores (ex : “Purée”)/sonorités/néologismes (ex “parentosaures”)/plurilinguisme (introduction de l’anglais, ex (“myself and I”))/polysémie /métaphore alimentaire/écriture inclusive/polyphonie avec intégration de la parole de l’autre dans les monologues | |
Mouton Noir d’Alex Lorette | Editions Lansmann/ ced-wb, coll théâtre à vif, 2016 | 10 personnages (dont 2 principaux), la bande, et Albi (une truie) | l’école, la famille,le harcèlement scolaire direct (physique et verbal) et indirect (par les réseaux sociaux), la place de chacun dans un groupe, l’adolescence, la nourriture et la relation qu’on a avec, les réseaux sociaux, l’imaginaire, la mort. | « Camille, 15 ans, s’enfonce chaque jour un peu plus dans un douloureux quotidien rempli d’humiliations et de menaces causées par la bande.En parallèle, un autre destin s’écrit. Celui d’Albi, une jeune truie albinos qui, dans l’univers aseptisé d’un élevage industriel, doit lutter pour survivre parmi ses congénères. ». Texte avec des mots d’ados : fort, dramatique, coup de poing. |
Evan Placey Ces filles-là | 2017, Théâtrales jeunesse, trad de l’anglais | une vingtaines de filles mais distribution très modulable en fonction des effectifs, + possibilité d’intégrer des hommes bien sûr | adolescence et exclusion /inclusion dans le groupe, fait divers, harcèlement, rumeur, réseaux sociaux, condition féminine d’hier et d’aujourd’hui | Dispositif choral/polyphonie, priorité aux voix plutôt que personnages, musique et danse, narration/récit et quelques dialogues, changements d’époques, travail sur le rythme : anaphores, répétitions, énumérations, onomatopées | |
Sur les ados | |||||
La brèche, de Naomi Wallace | Editions Théâtrales, 2018 | 4 personnages (à deux moments différents de leur vie : en 1972 et en 1991) | deuil, pauvreté/ différences entre les classes sociales aux USA, consentement, drogue, suicide, viol | Très beau texte, très violent, dans la veine des films de Larry Clarck. Réflexion sur le consentement,la peur, la conscience de soi et des autres à 15 ans ou à 35. La vengeance et le choix. | |
Enfants de la middle class, de Sylvain Levey | Editions Théâtrales, 2003 | entre 9 personnages et un choeur | 3 pièces qui parlent des problématiques des classes moyennes sous un angle caricatural. Mélange enfants, ados, parents, bêtise, violence, humour noir, décalage, portrait social | Texte mordant qui montre des personnages en proie à leurs contradictions. Intéressant sur les liens familiaux et le lien au politique. | |
Débris, de Dennis Kelly | L’Arche, 2018 | 2 à 4 personnages | monoparentalité, alcoolisme, abandon, enlèvement humour, narration fragmentée | Si le sujet est très dur -un père alcoolique élève seul ses enfants, se crucifie et les laisse à un inconnu qui veut les vendre à un pédocriminel, la manière de le raconter est décalée et presque humoristique. En aucun cas désespérante malgré le sujet. |