J’ai une grande dette de reconnaissance envers Daniel Lemahieu : il fait partie des quelques personnes qui m’ont permis d’être là où je suis. Mon arrivée en France et à l’Université Paris 3 est effectivement liée à la création de la Licence Professionnelle « Encadrement d’Ateliers de Pratiques Théâtrales », que Daniel a dirigée jusqu’en 2007 et que j’ai la chance de diriger à mon tour aujourd’hui. Mais ma dette va bien au-delà de ce « recrutement » à l’origine de mon parcours d’universitaire : l’accueil qu’il m’a réservé – et avec lui la petite équipe de cette formation atypique : Claire Chavanne, Bernard Grosjean et Jean-Pierre Ryngaert – a été un véritable cadeau offert à l’enseignant inexpérimenté à peine débarqué d’Italie que j’étais à l’époque.
Et si la « Licence Pro », comme nous l’avons toujours appelée, a été et reste pour moi un lieu pédagogique particulièrement heureux 1 , une espèce d’espace (Perec n’étant jamais loin dans toutes nos discussions) à part dans le périmètre parfois un peu étriqué des salles de cours, cela
est dû sans doute au style que Daniel Lemahieu avait su lui insuffler.