(texte paru in Théâtre populaire. Actualité d’une utopie, dir. par Bernard Faivre, Etudes Théâtrales, n° 40, 2007, pp. 92-102).
Avec ce texte, je voudrais rendre compte d’une expérience pédagogique heureuse, vécue depuis 2002-2003 en compagnie des étudiants de la Licence Professionnelle « Encadrement d’ateliers de pratiques théâtrales », à l’Université Paris III-Sorbonne Nouvelle.
Comment, avec un récit de ce genre, contribuer à la réflexion autour de l’actualité de l’utopie du théâtre populaire ?
Certainement pas à travers des définitions théoriques, surtout si on se trouve sur un terrain aussi glissant et objet de bon nombre de dérives idéologiques et démagogiques, mais plutôt par le biais de quelques observations empiriques, fruits d’une investigation collective très libre concernant différentes formes de théâtralité qui se manifestent dans les contextes sociaux les plus disparates.
Cette investigation, basée exclusivement sur des études de cas, présentés et discutés par les étudiants, n’a donné lieu, en effet, à aucune conclusion théorique.
Elle a simplement permis de mettre en relief un certain nombre d’éléments communs, de récurrences, ainsi que de contradictions, qui n’ont d’autre prétention que celle de dessiner les traits très brouillés d’un spectateur populaire dont le théâtre n’a cessé et ne cesse de rêver.